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 Reflexions sur "In Custody"

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John
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PostSubject: Reflexions sur "In Custody"   Reflexions sur "In Custody" EmptySat Aug 30, 2008 3:41 pm

Dans ce thread, copié d'un autre forum où je l'avais précédemment posté, je voudrais seulement donner quelques réactions à la lecture du livre et quelques thèmes de réflexion qui nous permettraient de défricher ensemble cette oeuvre.

Tout d'abord, ce livre m'a frappé par son apparente simplicité. Pas de gros problèmes de vocabulaire, quelques mots indiens ou d'origine arabe ("Sahib") mais rien de bien méchant, assez transparents en fait, thèmes assez évidents, ce qui me mène à la question suivante: pourquoi avoir choisi ce bouquin pour l'option A (surtout à la suite du grand méchant Tristram)?

Comme thème il y a bien sûr l'inévitable tarte à la crème apparence vs. réalité, ici déclinée sur le mode gloire passée vs. pauvreté actuelle, je pense ici bien sûr à Nur lui-même, le grand poète Urdu devenu une ruine. Cette ruine, il la porte dans son corps, vieux, impotent, etc., mais elle est aussi représentée dans sa maison dont il n'est plus le chef: il a renoncé à son autorité de mâle dominant (féministes ne lisez pas plus loin) en déléguant son pouvoir de gestion à sa seconde femme, ainsi amorçant sa chute. La motif de la ruine d'une gloire Urdu passée est aussi présente dans la maison de Siddiqui, le chef du département Urdu de l'université, qui dit descendre d'une grande famille Urdu mais il en est l'ultime représentant (et n'aura pas de descendant, puisqu'il est homosexuel) et il rejette finalement son domaine contre de l'argent.

Ces personnages n'assument pas leur héritage. Nur ne peut plus être le plus grand poète Urdu de tous les temps, Siddiqui préfère finalement de l'argent Hindi (venant de Dehli, p.219) contre son héritage familial, Deven passe son temps à fuir ses responsabilités (familiales, universitaires, ...etc.). En somme, ces personnages n'ont pas compris qu'être en charge de quelque chose c'est accepter d'y dédier sa vie, ce n'est pas seulement une grâce faite à quelqu'un mais un échange exigeant et constant.

(HS. Je viens d'écrire: 'dédier sa vir' - intéressant lapsus, puisque la crise de la masculinité est un autre thème du livre)

Deven comprend cette leçon à la fin du livre, p.225:

"He had imagined he was taking Nur's poetry into safe custody, and not realized that if he was to be custodian of Nur's genius, then Nur would become his custodian and place him in custody too. This alliance could be considered an unendurable burden - or else a shining honour. Both demanded an equal strength."

P.226:

"He had accepted the gift of Nur's poetry and that meant he was custodian of Nur's very soul and spirit. It was a great distinction. He could not deny or abandon that under any pressure."

Quelle doit être notre attitude envers notre culture? Les personnages de Desai ne font que penser à cela. Doit-on abandonner une culture sous prétexte que l'on ne gagne pas d'argent avec, comme disent les étudiants de Deven (p.200)? Ou encore le collègue qui rêve de s'exiler en Amérique (p. 203,4)? Quel est l'avenir d'une culture minoritaire telle que la culture Urdu dans un pays principalement Hindu? Est-elle vouée à la disparition? Ou à l'exil dans un autre pays (i.e. le Pakistan)?
Plus largement, ce livre nous met face à nous-même concernant notre relation à notre propre culture: cette relation, ce lien, cette tutelle ('custody'): c'est un lien exigeant, qui demande à ce que nous consacrions à la survie de ce qu'il y a de plus éphémère: la beauté des mots, comme ceux que Nur prononce et que l'on tente, vainement, d'enregistrer, oubliant que la technique est sourde à la poésie (1), et que c'est à l'homme de la garder comme un feu précieux.
(On pourrait faire un lien ici avec une certaine attitude que l'on trouve en Europe depuis une quarantaine d'année et qui consiste à niveler par le bas notre conception de la culture et à stigmatiser systématiquement la culture dite 'bourgeoise' et à promouvoir les sous-cultures, oubliant que l'on met justement en péril cette 'haute' culture qui a créé notre société. Cf. Milan Kundera pour plus de détails...)

Bon, bon, j'ai déjà trop écrit.
Je vous laisse réagir à tout cela, et à apporter vos propres idées.

1- Bien que technique vienne du grec technè, qui signifie 'art'.
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